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Résumés Séance plénière

  • Les Cindyniques (Sciences du danger) au service d’une meilleure gestion des risques et de la sécurité dans les Activités Physiques et Sportives. M. Pascal LEBIHAIN, Maître de conférences à l’Université de Poitiers, enseignant management du sport et chercheur en gestion des risques et de la sécurité dans les sports de nature, moniteur 2ème degré.

Résumé : M. Pascal Lebihain

L’étude des sciences du danger, et notamment l’étude de quelques grandes catastrophes industrielles, aériennes ou navales, montrent combien il est impératif d’envisager la gestion des risques d’un point de vue systémique, et de dépasser largement la vision monocausale de l’accident. Alors que la vision systémique du risque reste d’actualité, de nombreux auteurs proposent des modèles d’identification et d’analyse des risques. Nous recensons aujourd’hui plus d’une soixantaine de méthodes avec des applications dans différents domaines. Pour certains spécialistes comme périlhon, tout accident ou Evènement Non Souhaité (ENS) résulterait de la conjonction de dysfonctionnements humains, techniques et réglementaires, d’une insuffisance de connaissances et d’un mode de production aléatoire du ou des événements. L’idée principale repose sur la notion d’étude des « micro défaillances », incidents ou « presque accidents » qui sont susceptibles d’expliquer la fragilité du système. Au delà de l’explication apparente, de l’ « Ã©vidence », il reste à remonter la chaîne causale afin d’expliquer davantage les raisons de la survenue d’un accident.

  • L’apport des Sciences du danger dans la gestion des risques et de la sécurité en plongée subaquatique de loisirs . Résultats de recherche de M. Pierre LEBRUN, doctorant et ATER à la Faculté des sciences du Sport de Poitiers.

Résumé : M. Pierre Lebrun

La plongée loisirs au sein de la FFESSM est actuellement en développement constant, phénomène social qui s’accompagne malheureusement d’une augmentation sensible des accidents . Cette activité de loisirs, essentiellement ludique, ne serait donc pas exempte de risques. Ces risques sont-ils connus ? Sont ils maîtrisables et dans quelles mesures ? L’objectif de cette pratique n’est il pas de proposer une incursion dans le monde sous marin, en toute sécurité ? Une réglementation existe, précise et parfois contraignante ; des cadres techniques compétents sont formés chaque année, ce qui n’empêche pas la survenue d’accidents parfois mortels. L’enjeu de notre recherche est de tenter d’expliquer la survenue d’accidents dans cette pratique fédérale.

Pour répondre à ces interrogations, nous avons croisé les méthodes afin d’éclairer au mieux la gestion des risques et la sécurité dans cette activité subaquatique. Les analyses existantes font ressortir essentiellement des facteurs « humains » et représentent une limite au progrès sécuritaire. Les accidents mécaniques (conséquence de l’application de la loi de Mariotte à la plongée), toxique (réactions biochimiques de l’organisme), de décompression (conséquence de l’application des lois de Dalton et Henri à la plongée) ou autres (froid, animaux, noyade,…) n’expliquent pas la cause profonde et réelles de leur survenue. Il en nécessaire de ne pas négliger les facteurs contextuels ou organisationnels. Nous avons en conséquence utilisé plusieurs sources de données :

- Des entretiens

- Des enquêtes QCM

- Une étude des textes reglementaires

- Une annalyse d’une soixantaine d’accidents

Les entretiens ont touché un large public (70 entretiens réalisés) : des experts (Instructeurs Nationaux, directeurs de structures, dirigeants, etc.), des professionnels de la sécurité (pompiers, formateur INPP, gendarmes, etc.) ainsi que des plongeurs de tous niveaux et de toute la France. Les questionnaires à choix multiples (retour de 660 questionnaires) ont permis une analyse statique et graphique selon les niveaux de plongée. L’analyse de plus de 60 accidents récents fait ressortir les facteurs de risques les plus importants et les scénarii les plus probables sous forme d’arbre des causes. Enfin, l’analyse de la littérature sur la sécurité en plongée nous renseigne sur la manière dont est appréhendé la sécurité en plongée et l’analyse de la règlementation sur les évolutions de cette dernière et les impacts sur la pratique.

En nous appuyant sur les sciences du danger comme cadre théorique, le croisement des résultats obtenu a permis de dégager quelques pistes d’amélioration possible qui ne demande qu’à être discuté.

  • L’accidentologie en plongée loisirs : Etat des lieux , Docteur Eric BERGMANN, médecin Hyperbare, instructeur régional et vice Président de la commission médicale nationale.

Résumé : M. Eric Bergman

Bien que le nombre d’accidentés admis annuellement en centre hyperbare reste stable, les accidents de plongée décrits en 2009 ne sont pas comparables à ceux rapportés en 1999. Parmi les modifications observées on peut retenir une répartition différente entre les types d’accidents avec notamment une augmentation des pathologies de l’oreille interne, une proportion importante d’accidents dits « atypiques » difficilement « Ã©tiquetables », enfin l’apparition de nouvelles pathologies telles les Å“dèmes pulmonaires d’immersion. Cette évolution de la typologie peut s’expliquer par une population de pratiquants plus variés (motivation, hygiène de vie, âge), une consultation plus précoce et une prise en charge pré-hospitalière mieux adaptée, une ouverture vers de nouvelles technologies (plongée aux mélanges ternaires, plongée aux recycleurs), enfin un plateau technique médical plus performant et plus accessible. Dans la décennie à venir ces différents facteurs sont appelés encore à se modifier et par là même la typologie des accidents du futur.

  • L’expertise judiciaire en plongée loisirs : un premier pas vers le Retour d’Expérience ! M. Philippe SCHNEIDER, expert auprès des tribunaux, Instructeur national, rédacteur dans la revue Subaqua.

Résumé : M. Philippe Schneider

"La recherche des responsabilités intervenant dans les accidents mortels de plongée loisir, via l’expertise judiciaire, constitue un moyen d’analyse puissant et complet de chaque dossier pris individuellement et spécifiquement. L’expert s’attache en effet à aller dans le détail de chacune des procédures sur la base de la mission confiée par le magistrat. Au fil des dossiers traités et à la lecture des décisions de justice transmises par les tribunaux et publiées pour certaines dans Subaqua, l’expert voit s’ébaucher progressivement des causes majeures ou répétitives d’accidents mortels que l’on pourrait qualifier de "tendances".La prise de recul sur la masse des dossiers traités et des décisions de justice analysées, destinée à rechercher ces fameuses tendances et à en tirer des enseignements constitue en soi un premier pas vers un retour d’expérience.C’est le fruit de cet exercice de mise en perspective à des fins pédagogiques que Philippe Schneider propose de partager avec vous, en complétant son exposé par la présentation des limites et des avantages induits par la démarche. "

  • Quel mode d’appréhension de la dimension sécurité dans l’enseignement fédéral ? M. Yvon FAUVEL, Vice Président de la Commission Technique Nationale de la FFESSM.

Résumé : M. Yvon Fauvel

La plongée subaquatique est une merveilleuse activité de pleine nature dont la technique et l’ensemble des paramètres de son environnement variable doivent être maitrisés par tous ceux qui souhaitent la pratiquer en toute sécurité.

Si la maitrise d’une respiration appareillée, de la locomotion et de l’équilibre dans le milieu subaquatique ne présentent généralement pas de difficulté majeure en phases d’apprentissage et de perfectionnement, la pénétration de ce milieu nécessite aussi une bonne connaissance des risques liés à cet environnement aquatique par tous les acteurs concernés par la pratique et l’organisation fédérale de la plongée subaquatique.

C’est pourquoi notre fédération sportive place la sécurité de façon systémique au sein de l’enseignement qu’elle préconise à travers l’Ecole Française de Plongée.

Cet enseignement obéit à un principe fondamental, la liberté pédagogique de l’enseignant pour développer les compétences nécessaires à chaque niveau de plongeurs et de formateurs dans le respect des règles de sécurité définies par les autorités étatiques et fédérales.

Comme le montreront les différents ateliers, les domaines d’application de la sécurité sont nombreux et complémentaires :

- protection de la santé des plongeurs, enfants et adultes, en concertation avec la Commission Médicale et de Prévention (limite d’âge des enfants, certificats médicaux, pathologies spécifiques), suivi et traitement des accidents

- prévention des incidents et accidents liés à l’action des paramètres thermodynamiques du milieu subaquatique sur la physiologie des plongeurs, en fonction des zones d’évolution réglementairement accessibles

- utilisation et entretien des équipements de plongée et retour d’expérience des incidents vers nos partenaires fabricants

- formation des plongeurs encadrants et des moniteurs, aux premiers secours, au matelotage ou à la conduite des embarcations de plongée

- formation des plongeurs autonomes et des directeurs de plongée à l’organisation des plongées.

  • Intérêt d’une démarche Qualité et de certification ISO 9002 pour une fédération à environnement spécifique . M. Mathieu CHEVALIER et M. Alexandre LEZEAU, étudiants en Master 2 Management des Administrations et des Entreprises, tous les deux titulaires d’ un Master 2 en Management du sport de l’Université de Poitiers.

Résumé : M. Mathieu Chevalier et M. Alexandre Lezeau

Issu du monde industriel, le management de la qualité est un puissant levier d’amélioration de la performance globale d’une organisation. Utilisé notamment en tant qu’outil de prévention et de gestion des risques il a fait ses preuves dans la production de biens et s’étend aujourd’hui au domaine des services. A cet égard le service délivré par la FFESSM et l’ensemble des clubs affiliés peut générer, tout comme d’autres activités de pleine nature, un certain nombre de risques, qu’il convient d’identifier afin de les maitriser au mieux. Outre cette gestion des risques la mise en place d’une telle démarche nécessite un déploiement stratégique qui ne peut se limiter à la seule dimension sécuritaire. La maîtrise et l’amélioration de l’ensemble des activités proposées par la FFESSM doivent en effet être un but recherché et partagé. Nous pensons à ce titre, que le management de la qualité peut non seulement permettre d’optimiser cette performance globale mais plus précisément de trouver des solutions et des actions au regard des risques générés par l’activité plongée.

 
 

Dernière mise à jour : 30 mars 2010

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